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Une envie de livres ?

31/01/2009

Ma Bible à moi. Un point à la ligne.


Comme j'ai fait les choses en désordre sur ce blog, je ne vous ai pas encore parlé de ma Bible. Mon truc à moi, pas en plumes mais mieux encore, le livre qui me ferait refuser de partir sur île déserte si je devais m'en passer. Bon, pour aller sur l'île déserte, il me faudrait quelques palettes d'autres bouquins, mais disons qu'il me faudrait au moins celui-là.


"Histoire générale des civilisations, Le Monde et son Histoire est une vaste fresque où sont retracées les traits marquants et les faits essentiels de l’histoire du monde. Un ouvrage de référence où les lecteurs avertis comme les amateurs pourront trouver aussi bien la réponse à une interrogation ponctuelle que l’exposé synthétique d’une question ou d’une période. Chacun des quatre tomes comprend des cartes, une chronologie, une bibliographie et un index qui les rendent facilement utilisables."

Les auteurs :
Louis Bergeron est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Maurice Meuleau est agrégé d’histoire. Luce Pietri est agrégée d’histoire et maître-assistante d’histoire ancienne à l’université de Paris-IV. Marcel Roncayolo est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Marc Venard est agrégé d’histoire et professeur d’histoire moderne à l’université de Haute-Normandie. (Bon euh pour dire vrai, je crois que la notice biographique des auteurs date légèrement... humm... au moins de la première parution.)

Louis Bergeron, Maurice Meuleau, Luce Pietri, Marcel Roncayolo, Marc Venard, Le monde et son histoire, Paris, R. Laffont (pour l'éd. de poche), (1971) 1991.
Tome I : Le Monde antique et les débuts du Moyen-Âge (vers 3000 av. J.-C – XIIe siècle apr. J.-C. )

Tome II : La Fin du Moyen-Âge et les débuts du monde moderne ( du XIIIe siècle – XVIIe siècle )
Tome III : Les Révolutions européenes et le partage du monde ( XVIIIe siècle – XIXe siècle )
Tome IV : Le Monde contemporain de la seconde guerre mondiale à nos jours


Une présentation de l'histoire universelle - si vous voulez savoir tout tout tout sur les Cananéens (et même avant) aux années 1980-1990 (car malheureusement, cet ouvrage n'a pas été réédité, mais on le trouve facilement d'occasion sur internet ou ailleurs, et dans toutes les bonnes bibliothèques).



Et en plus ils se lisent comme un roman. Si, si, je vous assure, ça ne se lit pas, ça se dévore (et prière de lécher vos doigts après). Et l'index est des plus précieux. Si vous êtes perfectionnistes, prenez les anciennes éditions, en onze volumes, en illustrations noir et blanc. Encore mieux.

Même s'il faut admettre qu'il manque des choses, parce que c'est juste un basique à savoir chez soi, parce que depuis 1990, les historiens ont découverts toutes sortes de choses, si vous savez déjà tout ce qui dans ces quatre petites merveilles... moi je vous absous de tout crime.






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29/01/2009

Crise de nerfs !


Je crois que je suis en train de péter les plombs, mais à un point... Malgré le double vitrage, impossible de travailler avec le... vacarme infernal dû aux grévistes qui défilent sous les fenêtres. J'ai voulu ouvrir la fenêtre le temps de jeter un oeil, et là, c'est à devenir fou.
Nom de Zeus, ça me rend malade ! Et dire que les nuisances sonores sont frappées d'ordinaire de sanctions... Oui mais voilà, l'ordinaire des riverains habituels des manifestations, personne n'en a rien à faire. Déjà que je dois boucler mes copies (où j'atteins le score de quarante-cinq fautes par pages, sans commentaire), je sens que je vais craquer, si, si, je sens que je vais craquer...

Petit extrait en exclu "et surtout parce que ces peuples on ceu (comme l'indiqué leurs religion) que l'arrivée de ces hommes blanc barbu était une professie: ils les on pris pour des Dieux"...

Niveau : bac + 1, copie écrite dans l'espoir d'obtenir le niveau bac + 2...
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25/01/2009

Guerres, images et informations


Prise par mes cours ces derniers jours, je n'ai guère eu le temps d'évoquer l'actualité. J'ai déjà eu l'occasion d'avouer que j'étais Franceinter-addict, la preuve sonore, avec cette émission de ce matin, le 7-9 du week-end, dimanche 25 janvier 2009 dont je vous recommande l'écoute, extrêmement intéressante. Il s'agissait d'une réflexion sur l'usage de l'image par les pays en guerre, l'image a-t-elle et a-t-elle eu avec par exemple le cas de la guerre du Vietnam, un impact sur la formation d'une opinion opposée à la guerre. Surtout, à lire l'ouvrage d'Isabelle Veyrat-Masson, Les guerres de mémoire, Paris, La Découverte, 2008.
À lire aussi Sur la photographie, Susan Sontang, 2008. Il en était question il y a quelques jours sur le site d'arrêt sur image, plus exactement là, dans l'article d'Alain Korkos L'homme de Gaza, revenu d'entre les morts"
"Nous consommons des centaines d'images qui sont autant de comptes rendus de douleurs et d'atrocités. Nous nous exclamons : « Mon Dieu mon Dieu comme c'est horrible ! », puis nous reprenons une tranche de foie gras. Parce que « le sentiment d'être à l'abri des calamités stimule l'intérêt pour les images douloureuses, dont le spectacle suscite et renforce le sentiment qu'on est à l'abri." (...) Sommes-nous coupables de voyeurisme ? Nous délectons-nous du malheur des autres ? Sûrement pas. Nous sommes simplement confrontés aux limites de l'image, et plus précisément à celles de la photographie de reportage qui n'est jamais qu'une vaine tentative de représentation du réel."
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23/01/2009

Balzac ou ma petite madeleine


Pour me changer de mes copies aux trente fautes par pages (pour des étudiants qui ne sont plus en première année de fac, c'est bien non ? - soupir -... z'avez pas un peu de prozac, là ?), causons un peu littérature. Voici pour commencer, Balzac, mon auteur culte. Et de préférence, mon Balzac préféré : Wann-Chlore ou Jane la Pâle... Ah Balzac! À part Émilie Brontë, il n'y a pas d'auteur du XIXe siècle, qui me fasse autant frissonner. Balzac c'est ma madeleine, mon délice, qui me rappelle le lycée. Il était mon meilleur complice d'évasion. Et puis lire Balzac, ça vous garantissait une paix royale, de la part des camarades ! "Elle est folle!" et on s'empressait de me laisser bouquiner pendant les récréations. Profiter des banquettes moelleuses de la bibliothèque (je refuse le terme mochissime de "CDI" ou "Centre de documentation et d'informations", appellations foutaises !), un bon p'tit Balzac entre les mains...

Depuis j'ai moins le temps. Mais revenons à Wann-Chlore. Ce roman de Balzac est peu connu. Mais comme beaucoup d'autres, qu'est-ce qu'il m'a fait pleurer !
Sur fond de Première Restauration, Wann-Chlore raconte les amours contrariées d'Horace Landon, ancien officier de Napoléon, pour une Anglaise nommée Jane, à laquelle sa pâleur maladive a valu le surnom de Chlora. Une vraie héroïne romantique, à la fois irréelle, voluptueuse et jalouse. Ils se marient, et c'est là que se produit la catastrophe.

Un peu dans la même veine du roman d'amour qui fait pleurer des rivières, Les Chouans... La terrible Madame du Gua...


En septembre 1799, aux confins de la Normandie et de la Bretagne , une troupe républicaine dirigée par le commandant Hulot se fait attaquer par des paysans bretons, les Chouans, qui se battent pour le retour du roi.

Fouché, le ministre de la police, souhaite stopper cette nouvelle insurrection de la Bretagne. Il envoie la belle espionne Marie de Verneuil pour séduire leur chef charismatique, le marquis de Montauran, que l'on appelle le Gars. Elle doit, avec l'aide de Corentin, le bras droit de Fouché, un policier ambitieux et peu scrupuleux, le faire tomber dans un piège

A leur première rencontre, le Gars et Marie s'éprennent l'un de l'autre. Attirée par celui qu'elle doit neutraliser, la belle espionne oublie le but de sa mission, qu'elle n'a d'ailleurs acceptée que pour échapper à la misère.

Mais l'un des insurgés apprend au marquis de Montauran que Marie est une courtisane et une espionne. Furieux, celui-ci l'insulte et la chasse. Les soldats républicains sont alors massacrés par les troupes de Montauran , et Marie échappe de peu à la mort.

Marie de Verneuil désire se venger, mais comprend que le Gars a été abusé. Pour lui prouver son amour, elle parvient à le revoir lors d'un bal.


Les Chouans et Wann-Chlore, à découvrir, lire et relire...
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17/01/2009

Finalement, c'est moi qui ai ri

L'escarpolette, 1767, Huile sur toile, 81 x 64 cm
Wallace Collection, London


En lisant la référence indiquée par Schnapper... Parce que l'auteur est loin de faire le tour de la source en question, et que Schnapper est beaucoup plus intéressant et riche en informations. Bon j'ai attrapé quelques informations à propos des résidences princières, et quelques beaux actes notariés retranscrits (plus qu'à les retaper et les vérifier, oui, je sais, je suis méfiante), c'est toujours ça de gagné.

Mais en lisant les ouvrages un peu anciens, on a quelquefois des... euh... comment dire ? Des "surprises". Comme d'apprendre que Christine de Suède s'était rendue en France un peu avant la Fronde. Ah ouais. Moi, j'ai plutôt vu passer jusqu'ici la date de 1656, mais enfin pourquoi pas, après tout. On râle chez les historiens après Wikipédia, mais moi j'ai trouvé le wikipédia de 1900...

Même que ses façons de garçon manqué, à la reine Christine (sic!), ont choqué - s'asseoir à un balcon en mettant les pieds sur la balustrade, quand il y a du peuple en bas, vous expose dans tous les sens du terme, surtout quand on est une princesse du XVIIe siècle...


Bref je suis rassurée... Mais pendant ce temps, mon tas de copies n'avance pas.
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10/01/2009

Si vous voulez rire

c'est ici que ça se passe: le blog carnetsbaroques : entre les perles des profs - arrrgh si mes étudiants font la même chose avec moi... - et autres petits récits drôlatiques d'une agrégative...
Ah le (sale) temps de l'agrég. Peut pas dire que je le regrette, celui-là. Un cauchemar oui, à deux ou trois bons souvenirs près.
Bonne lecture!
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C'est pas une vie d'être chercheur...

L'autre jour, je dépouillais avec enthousiasme une archive, soigneusement prise en photos en juillet dernier. Juste avant les grandes vacances d'août, je suis comme les écureuils en novembre avec les noisettes et tout ce qui peut se planquer pour passer l'hiver sans mourir de faim, je fais des provisions d'archives, on ne sait jamais.

Imaginez LE document extraordinaire. Quand on est spécialisé sur les époques antérieures au XVIIIe siècle, tous les chercheurs vous diront que l'on rame pour trouver des séries d'archives complètes, où l'on a le luxe de détail rêvé. Et plus on recule dans le temps, pire c'est. Les mauvaises langues vont jusqu'à dire qu'en histoire ancienne, on travaille toujours sur les mêmes textes, on les relit juste sous un angle nouveau... Ce sont vraiment des aigris qui disent ça...

Or j'avais - je l'ai toujours mais... - précisément un de ces documents formidables entre les mains: l'IAD d'un prince de la famille royale à l'époque moderne. IAD dans notre jargon, ce sont les inventaire après décès, un truc fabuleux qui liste tous les papiers et les valeurs mobilières, immobilières au moment du décès d'un individu. Bon à ceci près que généralement le notaire sous-évalue les biens, les estimations ne sont donc pas très fiables...

Toute à mon bonheur, je commence à lire, à retranscrire - et trois cents pages d'archives, c'est long... - Et puis je me dis "vu le sujet, il faut absolument que j'aille regarder le bouquin d'A. Schnapper ("Curieux du Grand Siècle, collections et collectionneurs dans la France du XVIIe siècle", un petit bijou), j'y trouverai certainement des idées pour comprendre mes données".
Ah que oui, j'y ai trouvé des idées. Et même la réference d'une étude exhaustive sur ma précieuse source... Adieu veaux, vaches, cochons... Ne me restent que mes yeux pour pleurer. Bon ce qui me sauve, c'est que c'est une étude qui remonte à 1900. Avec un peu de chance, il y aura des choses nouvelles à dire, à condition trouver un autre angle d'attaque pour cette fichue archive. À force de me creuser la tête, je crois que je l'ai trouvé mon angle d'attaque. Reste à voir s'il résistera jusqu'à la rédaction.

"C'est pas une vie d'être un chercheur

Tout a déjà été trouvé
Les capuches, les ordinateurs
Les téléphones, les canoës
C'est pas une vie d'être un chercheur
Tout a déjà été trouvé
Même si j'dégotais le bonheur
On me dirait que ça existait"

Je me console aussi grâce à un petit passage de Schnapper où il est question de la construction d'un oratoire et de bains pour Anne d'Autriche au Louvre. Or à part des plans, on ne sait aujourd'hui si ces pièces ont bien été aménagées ou pas. Un historien L. Hautecoeur, en 1927 affirmait que oui sans citer sa source. Et je crois bien que j'ai mis la main sur cette fameuse source. Faut que je me replonge dans mes tablettes...
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07/01/2009

Gag


On m'a demandé récemment "Ça fait combien de pages, une thèse d'histoire? "

Réponse : "Hummm... voyons voir... mille pages ? "
- Ah quand même!
- Ben oui, hein, on a la plume facile généralement."

Bon, ça me permet de sourire quand je vois la thèse de maths de quelqu'un de ma connaissance. Pffff, 200 pages. Mouarf!

Disons, je souris tant que je n'ai pas ouverte. Parce que là, j'ai le coeur qui chavire et le cerveau qui se brouille...


Tout ça pour dire, que je suis loin d'avoir terminé. Dans le passé j'ai gratté six cents pages en 7 mois. Mais c'était le passé. Et puis j'étais célibataire. Bref, c'est pas gagné. Haut les coeurs ! "À vaincre sans péril toussa..."

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Considérations sur mon malheur...


Agatha Christie aurait déclaré qu'"il est très avantageux d'être la femme d'un archéologue (comme c'était son propre cas) parce que, plus vous vieillissez, plus vous l'intéressez!"
Pourquoi n'ai-je pas épousé un archéologue ou un historien, moi ? Vous pouvez me dire ?! Parce qu'en l'état (enfin, je me comprends) je ne suis pas sûre de l'intéresser autant dans une quarantaine d'années...

Ah oui, je sais, parce que j'ai déjà horreur des copies et de parler élèves sans sérieux besoin, alors en entendre parler à longueur de dîner, aaaaahhh cauchemar.

Oui, parce que c'est la saison des copies qui ouvre dans quelques jours. Z'avez pas du prozac ? Un petit quintal devrait suffir pour supporter les quinze jours à venir.


Bonne année au fait !
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