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Une envie de livres ?

10/12/2009

CR de la réunion entre les associations d'historiens et le ministère de l'enseignement supérieur

Dans un registre plus sérieux...

Compte rendu de la réunion au Ministère de l'enseignement supérieur du 4 décembre 2009.

Monsieur Thierry Coulon, directeur de cabinet adjoint de madame la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a reçu madame Régine Le Jan et messieurs Bernard Legras, Nicolas Le Roux et Jean-Noël Luc, qui représentaient les quatre associations historiennes.

Etaient également présents monsieur Claude Boichot, inspecteur général très chevronné d’une discipline qui n’a pas été précisée, et madame Carole Moinard, conseillère pour les affaires sociales au cabinet.

La discussion avait pour objet la mise en œuvre de la mastérisation des concours.

M. Coulon a présenté le calendrier suivant (les deux premières phases devant s’achever d’ici fin décembre)?:

— première phase: discussion sur le contenu des concours
— deuxième phase: préparation de la circulaire relative au cadrage des Masters
— troisième phase: organisation des stages
— quatrième phase: dialogue avec les universités sur leurs projets, qui seront présentés au CNESER en juin 2010.

Il a été rappelé que:

— tous les Masters doivent pouvoir mener aux métiers de l’enseignement, et que c’est aux universités de mettre en place les formations permettant ce type d’orientation, par exemple sous la forme de «parcours» spécifiques.

— Masters et concours sont dissociés dans leur organisation comme dansleur fonctionnement (même si, c’est le paradoxe principal de la réforme, le contenu et le calendrier du Master sont entièrement déterminés par la nouvelle mouture des concours).

— les stages ne sont pas obligatoires, mais conseillés. Il s’agit destages d’observation et/ou de pratique accompagnée en M1, en petits groupes, pendant quelques jours, puis de stages en responsabilité en M2 de 108 h (soit 6 semaines à temps plein), rémunérés 3 000 euros. Ces stages seront coordonnés par les rectorats (sur le fonctionnement desquels le Ministère ne sait rien). Le déroulement des stages pourra être évoqué lors des oraux du Capes, mais on ne pourra sanctionner un candidat qui n’en aura pas fait. Mme Moinard pensait que les examinateurs avaient le CV?des candidats sous les yeux lors des oraux.
Nous l’avons détrompée. Nous avons rappelé que les membres des jurys des oraux n’ont ni le CV, ni les notes de l’admissibilité sous les yeux lors des épreuves d’admission. M. Boichot a refusé de nous croire sur ce dernier point.

—Les préparations simultanées du Capes et de l’Agrégation sont désormais incompatibles (nous avons visiblement appris à nos interlocuteurs que, jusqu’à présent, dans notre discipline, les deux choses étaient étroitement associées)

—Le contenu précis des Masters n’intéresse pas beaucoup le Ministère.
Nous avons appris à nos interlocuteurs comment fonctionnaient les Masters actuels, issus de l’ancienne maîtrise et de l’ancien DEA, avec, dans bon nombre de cas, la rédaction de deux mémoires (l’un en M1, l’autre en M2). Il nous a été dit que la réalisation de deux mémoires était parfaitement inutile. Un seul suffira, par exemple en M1, ou en M2, cela n’a pas d’importance. Les non admissibles au Capes (en M2) pourront faire un second mémoire pour occuper leur printemps et valider leur Master.

—La réforme entrant en vigueur dès la rentrée prochaine, l’écrit du Capes aura lieu fin novembre 2010. Le calendrier n’est pas négociable. Les étudiants auront trois mois «intenses». Ils prépareront également pendant l’été, bien que, comme nous l’avons signalé, bon nombre d’entre eux soient salariés pendant les grandes vacances. Nous avons donc constaté que c’est en M1 que s’effectuerait la préparation, et qu’il n’y aurait donc plus beaucoup de temps pour faire un véritable mémoire. On
nous a répondu que nous nous trompions.

—Une voie consacrée à la recherche devrait concerner une poignée d’agrégatifs. M. Coulon nous a demandé quelle était la proportion de doctorants susceptibles de faire carrière ans l’enseignement supérieur et la recherche. Nous lui avons appris qu’il y avait environ une trentaine ou une quarantaine de postes de maîtres de conférences d’histoire (toutes périodes confondues) mis au concours chaque année. Il n’est pas interdit de penser que, dans l’esprit du Ministère, tel devrait être — à peu près — le nombre des personnes susceptibles de passer l’Agrégation et de s’engager dans une thèse.

Par ailleurs, nos interlocuteurs ont refusé catégoriquement d’évoquer la réforme du lycée et de donner des indications, même très générales, sur le nombre de postes mis au concours.

M. Coulon nous invite à prendre contact de toute urgence avec monsieur l’inspecteur général Wirth pour les questions relatives aux programmes du concours, et avec monsieur Duwoge, secrétaire général des ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, pour les détails de nos préoccupations.

L’impression générale n’est pas très encourageante.

Nicolas Le Roux
Secrétaire général de l’AHMUF
J'y reviendrai... Je cuve ma colère.
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Une compil' de toute beauté...

Je vous l'avais promis depuis longtemps, je ne l'avais pas fait, faute de temps, entre autres, mais la voici : une méchante, méchante liste de boulettes estudiantines. Ouais, je sais ce n'est pas bien. Et même c'est banal.

Sauf que copies obligent, je suis d'une humeur de dogue, et encore dogue affamé nourri à la salade verte et au yaourt depuis huit jours. En clair, j'ai encore du tonus, mais ne venez pas me gratouiller le menton, si vous tenez à vos mains (et au reste, aussi, je ne fais pas dans le détail).

D'abord, à cause des copies, je suis privée de recherche, et ça, c'est très mauvais, pour moi et pour mon entourage. Et je ne peux même pas tempêter en cours ou en TD. Leur demander si ça sert vraiment à quelque chose que Ducros se décarcasse à leur expliquer avec des mots simples ce qu'ils ressortent de façon alambiquée. Si ça sert vraiment à quelque chose que je me tue à leur dire d'être prudents, de bien définir les termes d'un sujet de dissertation, sinon, c'est hors sujet garanti. Si ça sert enfin à quelque chose que je leur dise de me demander dès qu'ils ne comprennent pas quelque chose, plutôt que d'essayer de me recracher un gloubi-boulga informe et nauséabond.

À force de corriger, je suis un entrainement intensif à l'humour pourri (je ne mets en rouge dans la marge des copies que le trop plein, autant dire qu'il faut vraiment que ça passe les bornes du raisonnable, de l'humainement supportable)...

Et si au lieu de tourner autour du pot, on y allait ? Alors, fermez la porte ( au cas où vous vous mettriez à rire comme une baleine seul face à votre écran, ça fait très bête) et asseyez-vous, pour éviter de choir encore plus bêtement... Mettez-vous du sparadrap autour de la machoire, ça, c'est pour éviter qu'elle ne tombe.

Je précise que l'orthographe et la grammaire d'origine ont été gardées, tant qu'à faire... En italique les perlouzes, en-dessous, ce que ça m'inspire (rien de fabuleux).


Alors alors :

1/ "La vie est fragile et dotée d'une grande mortalité infantile"
Respect.

2/ "Le roi pratique l'authargie"
Quézako ? P'têt bien la thaumaturgie...

3/ (attention, expirez et inspirez longuement) "Les autres religions chrétiennes occupent une place spirituelle venant du résultat de l'affrontement entre l'Église et l'État, car l'Église n'a pas pu continué à dominer tous les aspects de la vie des Français"
Faites simple qu'ils disaient

4/ "Le jansénisme n'est pas la seule des religions catholique nuisante"
Si vous le dites...

5/ "On peut donc s'interroger sur le poid qu'occupe l'Église ainsi que les religions en dérivant au sein des Français et de quelle manière les guident-elles"
Rien compris. Mais vraiment. Ça me bloque.

6/ "Les autres religions chrétiennes comme les jésuites ou les jansénistes viennent de plus en plus se proposer aux Français"
(reste plus qu'à les équiper de bas résilles et porte-jarretelles, hein, pour qu'ils se proposent de façon sexy, quoi...)

7/ "Les relations entre les deux camps permettent à l'Église de dominer le spirituel et le social chez les Français".
Et ça se domine bien, le spirituel ? Pas vraiment, n'est-ce pas ?


Dire que ça a un bac. (Oui, je sais, ce n'est pas gentil)

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