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Une envie de livres ?

19/05/2011

Est-ce que ça existe des centres de désintox pour souris?

J'avais dit que j'arrêtais, que j'avais besoin d'une cure, entamer un sevrage en quelque sorte. Au bout d'années le nez dans cette drogue, il vaut mieux arrêter, à force, on pourrait se faire du mal, qui sait. 
Oui mais je n'avais qu'une référence à vérifier. Une toute petite, j'vous jure m'sieur l'juge. Hahem. 

Et voilà comment on replonge. Droguée des archives un jour, droguée toujours. 

Ce qui n'était pas prévu, c'est qu'en pleine rédaction de la thèse, je trouve enfin des registres que je jurais perdus à jamais (à mon grand désespoir). Et là, paf ! Plus de vingt registres à dépouiller. Bien sûr il va y avoir des scories. Pas grave. J'étais tellement dingue ce matin de ma trouvaille, que je me dandinais comme d'habitude sur ma chaise. Je n'ai même pas pu faire autrement que partager ma joie avec l'archiviste qui était à son bureau à quelques pas. 

J'ai achevé la retranscription des cotes à partir de l'index, je suis revenue à ma table où m'attendaient mes trois premiers registres. Et là... là... Mamma mia. Des registres complets. Nets. Certains même avec leurs brouillons préparatoires. 

Bon, maintenant il faut se calmer. Si je relève tout, je pars pour plus d'un mois de travail. Et là j'ai le patron et le mari qui vont se liguer pour dire que j'abuse. Tristesse. Et puis ce n'est pas comme si ce soir je ne récupérais pas une cinquantaine de copies ( je prépare mes mouchoirs et mon cahier à perles, je sens que ça va servir).

Il va donc falloir se contenter de quelques relevés, de quoi faire quelques tableaux, quelques pages de synthèse. 
Là j'ai du biscuit même pour des étudiants qui voudraient faire un joli Master, de quoi faire travailler de petits jeunes (dit l'ancêtre du haut de ses... ans). Sur un sujet rare: les premières années de vie d'un petit prince au XVIIe siècle. Tout son univers, sa Maison, ont été conservés. Patience et dans quelques années on aura enfin des études sur les enfants princiers à l'époque moderne. M'est avis que l'on aura de jolies surprises. J'ai même trouvé la matière pour une étude sur les conditions de vie sur le front, en pleine guerre de Trente Ans.

Bon, être droguée, ça me fait au moins un point commun avec Docteur House.


Sinon la blagounette du jour: un romancier dont j'ai parlé récemment fait une page ou une page et demie par jour maxi. Il faut que les mots sonnent bien à son oreille. Eh bien on ne doit pas avoir des oreilles compatibles.
Oh misère, voilà que Teulé sort tout fier qu'il est allé se documenter sur l'homosexualité supposée d'Henri III (pas supposée, inventée par ses opposants) dans les mémoires de contemporains. Au fond de la piscine, il creuse, il creuse... Au secours !
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03/05/2011

Colloques en moi-même

20h30. Revenir de la bibliothèque. Avec un vieux mal de crâne et une totale incapacité à aligner deux idées de plus. Une, deux, trois... seulement huit heures de travail bouclées aujourd'hui. Note pour demain : partir plus tôt, enfin, essayer. En tout cas les Valois m'ont tué. À moins que ce ne soient les Bourbons. Sais pas. Trop tard pour se poser la question.

Post-it pour dimanche: entre deux dossiers, corriger les erreurs informatiques. Revoir les derniers tableaux.

Pas été toujours au top aujourd'hui, quelques moments de distraction. Je bénis malgré tout les boules Quiès, surtout vers midi quand le brouhaha du café d'à côté devient insupportable.

Quelque chose de magique depuis une semaine. Je ne sais pas si c'est l'effet de quinze jours continus de travail de rédaction, mais ça commence à ressembler à quelque chose. J'en suis toujours à la relecture des 140 premières pages, mais là, ça avance. Je ne sais comment je suis brutalement passée de 60 à 140, mais j'y suis passée. Plus de bidouillage (changer un mot, intervertir deux paragraphes, regarder le résultat, ajouter une virgule, couper une phrase trop longue en deux, guetter la répétition des mêmes mots, ajouter une majuscule) mais une vraie logique dans la construction des sous-parties. Des paragraphes nouveaux, qui manquaient. Mais jusqu'ici je n'en avais rien vu. Et là ça coule tout seul.

Le bonheur de pouvoir parcourir tous les ouvrages amassés lors des mois de construction de la bibliographie. L'angoisse de se dire que je ne vais même pas pouvoir tous les feuilleter, par manque de temps.

L'agacement de trouver toujours les mêmes bêtises dans des ouvrages-phare. À quoi sert d'écrire une communication dans un grrrrand colloque international si c'est pour sortir autant d'assertions même pas vérifiées? Humm...?

Post-it : (cours) répondre au collègue pour les sujets d'examens. Penser à envoyer un mail à N* pour l'étudiant Y. Ne pas oublier d'envoyer les sujets à Z.

Et mes erreurs à moi, où seront-elles fourrées? Mes certitudes trop rapidement proférées? Aucune raison que je ne me trompe pas aussi. Travailler en pensant à son patron. Est-ce que ce passage-là va lui plaire? Vraiment? Vais-je être à la hauteur? Est-ce que ma thèse ressemblera à celle-ci ou bien à celle-là? Noooon pas à celle-là, non !!! Essayer de la rendre intelligente.

Penser aux stars qui liront ma prose, celles qui doivent être présentes au jury. Et avoir une grosse minute d'angoisse, de terreur. Je ne vais jamais y arriver.

Se raccrocher aux branches en se répétant les mêmes formules que depuis dix ans: "pas maintenant que je vais abandonner, pas maintenant, pas si près du but. Courage. En avant !". Le mieux est l'ennemi du bien. Le mieux est l'ennemi du bien. Le mieux est...
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