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Une envie de livres ?

17/04/2011

Syndrome de Stockholm

Ce syndrome désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie, voire une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec ces derniers. À ne pas confondre avec le syndrome de Lima qui est son inverse, quand les ravisseurs sont influencés par le point de vue de l'otage. 

Je crois que j'en souffre. Blague à part, même s'il est osé de comparer des cours prenants avec des ravisseurs, il y a quand même de l'idée. Je viens à peine d'en sortir et je me sens toute perdue. Hein ? Lundi, pas de cours à préparer? Mardi non plus? Et mercredi alors? Jeudi ? Ven... Mais samedi, samedi au moins? Non?


Non. 



Rien. 


Libre. 



Libre? 



Yeeeeeeep Hiip pip Houra ! Je suis liiiiiiiiiiiiiiibre ! Ah nom de Zeus ce que c'est bien. 


Sourire béat.



Et là paf, c'est le blues. Mais je vais faire quoi, moi, sans cours à préparer, ce n'est pas normal, cette situation. D'accord d'accord, je suis payée en principe pour une charge de cours qui me permet de terminer la thèse. Enfin, ça c'est la théorie. D'accord d'accord, il ne faut pas crier victoire trop vite. Parce que les prépas de cours sont peut-être terminées mais pas les cours. Va falloir ne pas oublier d'aller faire cours. 

En plus c'est le printemps. La nature ne m'aide vraiment pas.Vile tentatrice. Pourquoi les étudiants ont-ils le droit de s'avachir sur les pelouses et moi, pas ? Cropinjuste. Vais ressortir ma coquille de Caliméro. Mais encore faut-il que je me souvienne de l'endroit où elle est rangée.

Hein ? (bis) Quoi ? Ah oui, c'est vrai j'ai une thèse en cours, enfin en cours d'écriture. Ah c'est vrai. Vraiment, je l'ai tellement oubliée celle-là, que l'espace d'un instant j'ai oublié le nom du logiciel qui me sert à ouvrir ma base de données. Et que j'ai commencé par ouvrir mon dossier de cours en essayant de me remettre à la thèse. Sans rire. Habitude. Plonk ! Il y a des habitudes à perdre.

J'en étais même arrivée à m'enthousiasmer en préparant mes cours, à faire de grands discours pour expliquer que oui mais non c'est vrai je ne travaillais pas sur ma thèse, c'est mal je sais quand on est thésard, mais sur mes cours et que j'apprenais encore pleins de choses, des trucs fabuleux. Certes je vois dans l'oeil des étudiants que parfois, ils tirent un peu la langue à me suivre. Enfin pas toujours. Il y en a qui suivent et qui aiment pour en redemander et sortir des "déjà" quand j'annonce la fin (hého laissez-moi mes illusions, que non ce n'est pas parce que je suis jeune qu'ils sont gentils).

Une idée du bonheur, c'est la perspective de cinq mois sur la thèse. Il y aura bien des surveillances et quelque chose comme deux cents ou trois cents copies à corriger en quinze jours. Mais enfin. La thèse, quoi. 

Yeeep !



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